À la veille de l’élection présidentielle aux États-Unis, et alors que la très grande majorité des organes de presse annonçaient il y a encore quelques semaines une victoire convaincante de Hillary Clinton, la situation s’est retournée au point où il devient désormais possible d’envisager une victoire demain du très vilipendé candidat Républicain Donald Trump.
Que s’est-il donc passé pour que l’électorat américain se détourne en si peu de temps de celle qu’on disait grande favorite !
Oui, l’avalanche de courriels confidentiels échangés entre les organisateurs de la campagne Clinton et dévoilés par tranches quotidiennes par Wikileaks ont agi à la manière du supplice chinois de la goutte et y sont pour quelque chose.
Il y a aussi eu ces centaines de milliers d’autres courriels datant de l’époque pas si lointaine où Hillary Clinton, à titre de Secrétaire d’État, avait la charge de la politique extérieure des États-Unis. Couverts par le secret national, ils ont été négligemment dispersés entre les mains de personnels non habilités à en prendre connaissance, jusqu’à la femme de ménage de la résidence Clinton, en plus de se retrouver dans l’ordinateur portable d’Anthony Weiner, un politicien new-yorkais compromis dans de vilaines affaires de mœurs qui se trouve à être l’ex-conjoint de Huma Abedin, la première adjointe d’Hillary Clinton. Et que dire de ces casseroles nauséabondes de pédophilie, de satanisme (sic) et de trafic de drogue que traînent les Clinton depuis plusieurs années !
Si ces révélations avaient eu la couverture de presse qu’elles méritaient, la course à la présidence d’Hillary Clinton serait déjà une affaire du passé depuis longtemps, mais cette dernière est la candidate de l’État profond américain, ce regroupement d’intérêts très puissants (médias, finance, armement, etc.) acquis au mondialisme qui œuvre dans le secret et dicte la politique du pays depuis le milieu des années 1950, comme l’a si bien décrit Peter Dale Scott, professeur émérite à l’université californienne de Berkeley, ancien diplomate canadien né à Montréal, et fils de Frank R. Scott, éminent juriste spécialiste de droit constitutionnel à l’Université McGill dans les années 1950 et 1960.
Face à Hillary Clinton, Donald Trump, un candidat hors norme qui a fait fortune dans la promotion et le développement immobilier, vedette inattendue de la télé-réalité, promoteur du concours Miss Univers, à l’occasion clinquant et vulgaire. Son slogan électoral, Making America great again, sonne juste aux oreilles de l’électorat qui n’en affiche pas moins son scepticisme sur ses capacités de renverser la vapeur, jusqu’à ce que…
Le point de bascule est survenu lors du discours prononcé par Trump à West Palm Beach en Floride le 13 octobre 2016. Dans ce discours qui passera certainement à l’histoire comme l’attaque ouverte la plus dure jamais lancée contre l’establishment, Trump se montre sous un jour que non seulement on ne lui connaissait pas, mais qu’on n’aurait jamais pu soupçonner. Il faut particulièrement écouter les 20 premières et les 7 dernières minutes de son discours lorsqu’il parle de la démocratie bafouée, des intérêts particuliers, du peuple (We the people) dépouillé de sa souveraineté, des méfaits de la mondialisation et de l’inspiration satanique de ses promoteurs, tout en affichant un nationalisme et un patriotisme puissant et sans équivoque.