Les Dominicains vont déporter cette année, à l’instar de 2016, des milliers de citoyens en situation irrégulière chez eux. Ils seraient en provenance de 13 pays, y compris Haïti. L’opération est déjà en cours depuis janvier 2017 avec plus de 8.383 déjà expulsés
Santo Domingo, vendredi 24 mars 2017 .-Le gouvernement de Lafontant qui n’avait pas prévu un programme de réinsertion pour les rapatriés, dans son énoncé de politique générale de gouvernement, va devoir faire face dans les prochains jours ou semaines au flux migratoire, si l’on en croit la DGM dominicaine (Dirección General de Migración) qui prévoit d’expulser de son territoire des milliers de citoyens, les sans-papiers.
Pour commencer, la Direction générale du service de migration dominicain (DGM) a rapporté que durant la période de janvier à mars 2017, plus de 8.000 citoyens (sans-papiers) ont été déportés vers leur pays respectif.
Ces étrangers qui se trouvaient en situation irrégulière, furent arrêtés et ensuite détenus dans 285 centres opérationnels, à travers la République Dominicaine, selon des dispositions arrêtées par le directeur général de cette institution, le Lieutenant Général Máximo William Munoz Delgado.
La majeure partie de ces détenus sont des citoyens haïtiens et vénézuéliens, mentionne un document dont Rezonodwes a obtenu une copie. Quant aux autres nationalités, leur déportation a lieu, en étroite coordination avec les ambassades de leur pays respectif établis à Santo Domingo. Ces immigrants sans-papiers viennent de l’Albanie, l’Arménie, la France, l’Inde, l’Iran, le Panama, la Syrie, le Pérou, Cuba, Puerto Rico et la Colombie.
Selon un rapport du dernier bilan établi par la DGM, de août à décembre 2016, 123 détenus étaient rapatriés chez eux par avion, tandis que 13.541 haïtiens avaient pris le chemin de la frontière. Au total, jusqu’à date, les dominicains ont déporté 22.047 citoyens en situation irrégulière chez eux et les 285 centres de détention ne sont pas encore vidés de leur nombre.
A ceux qui voudraient bien l’entendre, la DGM (Direction Générale de Migration dominicaine) a, dans un communiqué, réitéré son ferme engagement de « maintenir le contrôle des entrées et sorties des étrangers sur le territoire dominicain », tout en précisant « que le mouvement migratoire doit être harmonisé avec les besoins du développement national« .