«Il existe pour le pauvre en ce monde deux grandes manières de crever, soit par l’indifférence absolue de vos semblables en temps de paix, ou par la passion homicide des mêmes la guerre venue.» Louis-Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit , édition 1952)
————————————————-
Six ans de cauchemar, c’est ainsi que l’on peut résumer le calvaire du peuple syrien que l’on veut réduire en poussière. Six ans qui ont emporté Aylan el Kurdi venu rendre l’âme aux pieds de la forteresse Europe responsable à des degrés divers du chaos syrien. Les deux acolytes qui ont commencé il y a plus de 150 ans à chercher querelle à l’Empire ottoman vermoulu au point de créer des abcès de fixation comme de protéger les chrétiens arabes d’Orient dont on ne voit que la religion, mais pas l’humanité, a fait qu’un pays comme la France dans la discrétion la plus absolue sélectionne les rares migrants qu’elle accueille en misant sur la religion aidée en cela par des réseaux de «bénévoles» dont le credo est de sauver disent-ils «nos frères en religion».
Ceci se passe dans les pays censés être ceux des droits de l’homme qui est de fait ceux des droits de l’homme chrétien, peu importe l’humanité des autres, elle est niée. C’est dire si les corps sociaux européens sont gangrenés et travaillés en profondeur par des thèmes nauséabonds comme le racisme, les croisades. Ce qui nous amène à déconstruire une bonne fois pour toutes le mythe des valeurs occidentales – qui ne semblent jusqu’à une certaine mesure entre soi, mais pas valables à l’extérieur où le mythe de la race supérieure à la Ferry qui lui au moins avait cette franchise d’affirmer que «les droits de l’homme ne sont pas applicables dans les colonies».
Bref, comment en est-on arrivé à martyriser un peuple pendant six longues années? Certes, Al Assad n’est pas un enfant de choeur comme tous les dirigeants arabes il arrive au pouvoir par la combine, la malversation, voire la terreur. Mais pourquoi s’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays indépendant qui un an auparavant était encore accueilli avec le tapis rouge à l’Elysée au même titre qu’un autre dirigeant, celui de la Libye qui eut moins de chance, il sera lynché et le peuple libyen vit un autre calvaire. Le peuple syrien martyrisé par des terroristes soutenus par l’Empire et ses vassaux a décidé de vivre. Bachar el-Assad n’aurait jamais pu tenir si la majorité de son peuple était contre lui.
« De plus, tous ceux qui claironnaient «ne méritait pas de vivre», voire voulaient le punir sans savoir qu’ils étaient sur le point d’être balayés par l’Histoire qu’ils auront traversée d’une façon honteuse.(…) Avec cela on crée de toutes pièces un Observatoire syrien des droits de l’homme qui comptabilise les morts et les blessés à partir de Londres. On en serait à 300 000 morts en 2000 jours de combat, soit une moyenne de 150 morts par jour! Qui dit mieux? Les pays occidentaux n’arrêtent pas de demander par résolutions la mise en place de trêves pour évacuer les civils et les blessés. Assad qui se bat depuis bientôt 6 ans pour que son pays reste uni et que les terroristes soient jetés hors des frontières n’a aucune raison de céder au chant des sirènes, surtout que ceux qui l’entonnent l’ont traîné, lui et son peuple, dans la boue.» (1)
Dès le départ, aussi bien la Grande-Bretagne que la Syrie avaient pour dessein de destituer Assad. Paris et Londres vont livrer des armes aux rebelles en Syrie, avait annoncé Laurent Fabius en mars 2017. La France et la Grande-Bretagne demandent « aux Européens, maintenant, de lever l’embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre », Paris et Londres décideront de livrer des armes à titre national aux rebelles, car la France « est une nation souveraine », a ajouté Laurent Fabius. Ainsi, en 2013, comme il y avait 70 000 morts en Syrie, il était urgent d’y envoyer encore plus d’armes.
Hôpitaux d’Alep: la sale guerre…
La nécessité de la déconstruction de la doxa occidentale s’impose elle concerne à ce titre l’information, voire la propagande visant à la diabolisation de Assad coupable de poursuivre les blessés même sur leurs lits d’hôpital . Nous avons à nous méfier de l’Osdh qui s’était intronisé observateur des droits de l’Homme confortablement sur les bords de la Tamise, mais nous avons mis du temps à comprendre le travail machiavélique des « casques blancs » qui s’avère plus dangereux, parce qu’il est à demeure. En fait tout à était fait pour discréditer le pouvoir syrien.
Comme le rapporte Leslie Varenne: «Pendant toute la durée du conflit à Alep, les hôpitaux de cette ville ont été au coeur de «l’information de guerre». «Les médias occidentaux et les ONG ont déploré tant de bombardements sur les structures de santé situées dans les quartiers Est, que cette partie de la ville aurait pu passer pour la zone la plus médicalisée au monde. Tant de nouvelles, fausses ou approximatives, ont été relayées qu’il a été difficile de démêler l’écheveau. Cependant, après la libération d’Alep, grâce à l’aide de médecins Alépins rencontrés lors de la mission humanitaire à laquelle l’Iveris a pu participer, il est désormais possible de dénouer les fils rapportés, et le «plus grand hôpital d’Alep-Est» al-Kindi avait été détruit bien avant ».(2)
« Un seul hôpital a été touché par un bombardement, tous les autres ont subi les dommages collatéraux liés au conflit. Aux horreurs de la guerre urbaine, où les civils payent toujours un lourd tribut, s’est ajoutée une sale guerre de l’information. En dénonçant dans l’urgence médiatique et en s’empressant de prendre des décisions politiques lourdes de conséquences sans avoir vérifié les faits, les Etats et les Nations unies font preuve d’un aveuglement volontaire. Dès lors, ils font porter aux ONG et aux agences de presse qui diffusent ces informations une responsabilité immense, elles deviennent, de fait, des acteurs du conflit.» (2)
0 Commentaires