Les multiples déplacements du chef de l’Etat depuis son investiture font grincer des dents. La rondelette somme de 100 millions de gourdes réquisitionnée par le ministre de l’Intérieur pour assurer sa sécurité les 1er et 18 mai prochain agace. Et pour cause, le leader du parti Union Nationale pour l’Unité et la Réconciliation (UNIR) vient de le signifier clairement dans un texte intitulé : La facture de la sécurité présidentielle est scandaleusement trop élevée.
« Cinquante millions par tournée ! » S’exclame l’ancien candidat à la présidence. « Au bout des cinq ans du mandat présidentiel, la facture sécuritaire du chef de l’Etat serait ainsi ruineuse pour des caisses publiques déjà vides. » Analyse-t-il.
Clarens Renois, ne s’est pas arrêté là, il a dressé une liste des choses auxquelles le montant pourrait mieux servir. « […] il serait injuste d’infliger pareilles dépenses à notre pauvre pays. 50 millions de gourdes pour couvrir chaque sortie du président ! Ce serait faire outrage au 70% de la population qui vit sous le seuil de la pauvreté dont 40% dans l’insécurité alimentaire, sans aucune protection sociale, sans aucune couverture sécuritaire des autorités publiques. » Tance le politique, tout en évoquant un éventail de difficultés auxquelles fait une bonne partie de la population.
« Non ! Trop, c’est trop pour un pays qui espère l’aide internationale pour boucler ses fins de mois », se révolte l’ancien journaliste.
Celui qui est arrivé en douzième position lors des élections du 20 novembre 2016, a conclu son texte en recommandant au chef de l’Etat d’annuler ces déplacements et de consacrer les sommes qu’ils exigent à répondre en urgence aux besoins de la population dont il a la responsabilité de veiller à son bien-être, à son mieux être.
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