Faute d’un million de  gourdes pour équiper l’Institut médico-légal, une partie des examens des spécimens prélevés des différentes parties du cadavre de l’ancien président René Préval vont être réalisés aux États-Unis , a révélé le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Danton Léger. « J’aurais aimé que tous les examens se fassent en Haïti, mais malheureusement l’institut est sous-équipé pour les réaliser.  Alors que cet institut existe depuis plus de 15 ans », a déploré le chef du parquet qui demande aux autorités de voler au secours de cette institution qui représente une force vitale pour la justice du pays.
Sept jours après l’autopsie du président le 6 mars dernier à l’Institut médico-légal, ce n’est que hier,  lundi 13 mars 2017,  que le parquet de Port-au-Prince a autorisé les médecins légistes à procéder à un examen approfondi des spécimens prélevés sur différentes parties du cadavre si on en croit le chef de la poursuite, Me Jean Danton Léger, qui a apporté un démenti formel  aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux laissant croire que l’ancien chef de l’État serait décédé à la  suite d’un empoisonnement, suivant le résultat d’une autopsie réalisée aux Etats-Unis d’Amérique. 
 « Le parquet s’est inscrit en faux contre une telle information vu que ce n’est que hier lundi qu’on a brisé les scellés qui avaient été apposés sur les spécimens prélevés sur différentes parties du cadavre de M. Préval lors de son autopsie, le 6 mars dernier. Et c’est hier, également qu’on a autorisé le chef de service à procéder à l’examen de ces spécimens», a-t-il indiqué.
Pour calmer les esprits, le chef du parquet de Port-au-Prince a donné la garantie que les examens des spécimens prélevés sur différentes parties du cadavre de René Préval vont être réalisés en toute impartialité sous la houlette des médecins légistes Armel Demorcy et  Marjorie Pierre. « Hier lundi,  le chef de service de l’Institut médico-légal a prêté serment par-devant le juge de paix pour respecter l’article 34 du code d’instruction criminelle », a fait savoir Me Jean Danton Léger. 
Plus loin, une commission composée de plusieurs substituts a été créée par le parquet de Port-au-Prince en vue de faire la lumière sur la mort subite de l'ex-chef de l'État. Cette commission aura à enquêter sur les dernières fréquentations de ce dernier a affirmé le chef de la poursuite.